lundi 28 juin 2010

North Point Classic 2010

Nous étions six membres de l'association à nous être déplacés le week end du 19/20 juin à Penfoul (commune de Porspoder, dans le nord de Brest) pour participer à la seconde édition de la déja fameuse North Point Classic. Une vingtaine d'inscrits l'an dernier, une grosse soixantaine cette année. C'est dire le développement du SUP en un an.
C'est donc le vendredi soir, la veille de la compétition que nous avons rejoint les terres de Greg Closier, un des meilleurs SUPeur de France actuellement et organisateur de l'événement. Passés Brest, nous nous enfonçons alors dans le bout du monde... bienvenue en Penn ar bed!

Nous plantons les tentes sur le parking jouxtant la plage, sur les indications de JP, déja là l'an dernier. Quelques participants sont déja sur les lieux. Nous nous installons rapidement et nous endormons tout aussi vite. Le lendemain, le parking est plein de nouveaux venus arrivés dans la matinée. Certains ont roulé toute la nuit depuis la baie de Somme.

premier constat: la houle est faible. donc pas de vagues aujourd'hui. La race aura lieu cette après midi. le site est magnifique, le ciel est bleu et l'ambiance est bonne. on recroise des têtes déja connues lors d'événements précédents, on rencontre de nouvelles personnes, tout le monde discute matos, sessions, voyages... Plusieurs marques sont présentes mais celle qui attire notre attention est la marque Lokahi, marque française en plein démarrage. Cyril Coste, le gérant de cette enseigne nous fait essayer les planches. Elles ont l'air stables, faciles, bien construites et très accessibles en prix. Interessant pour l'association. Les filles (Anne et Gwenn) les trouvent tout de suite très stables et faciles. Dans les petites vagues, elles partent tout seules. Trêve de shopping, l'heure est à la race. Mais avant d'attaquer le vif du sujet, Bruno André, de Nah Skwell, nous fait une démo de planche sur foil. C'est la première fois que nous voyons cela en vrai. Nous sommes juste scotchés par la magie de la chose. c'est tout simplement hallucinant de la voir naviguer au dessus des flots, sans un bruit. Respect M'sieur André.

Déplacement de la caravanne à la plage des Dames pour un parcours de 8 km (dont un de course à pied), avec une bonne partie en downwind et mais aussi face au vent qui souflle aux alentours de 18 noeuds.
Il fait chaud, le plan d'eau est translucide, ça promet une belle race d'autant qu'Eric Terrien, le meilleur français de la discipline est là. On va pouvoir mesurer où on en est par rapport à lui.
Départ de plage avec planche sous le bras. On tourne entre des bouées, on court 200 m et on repart pour un tour. Cinq tours au total. Curieusement, peu de personnes sont vraiment "chaudes" aujourd'hui. Et moi encore moins. Je tombe dès le départ (ma planche part en surfe sur le sillage d'un autre et hop dans l'eau). Comme d'habitude me voilà dans les derniers dès le départ. Pas grave, on va remonter tout ça, je connais l'histoire. Et non! pas aujourd'hui! Il fait chaud, très chaud et mon lycra néoprène me fait tétaniser des avants bras au bout de 200 mètres. Il reste huit km... Je me pose même la question de finir ou pas le parcours tellement je ne me vois pas continuer comme cela. Après tout, le SUP ne doit pas être une torture mais juste un plaisir. Seulement par principe, je ne peux pas abandonner. c'est comme ça.
JP est encore devant. Mais aujourd'hui, je le laisse, mon but n'est que de terminer, je n'ai pas les bras en condition de cravacher. Anne termine son parcours honorablement chez les filles. Elles ne font que deux tours, ce qui m'aurait bien convenu. Cédric est un peu à la traîne, je ne crois qu'il ne s'attendait pas à ce que ça pousse autant, même dans la catégorie où il court avec Samuel, la catégorie "Stock" (race en planche de SUP surf ). Samuel est lui impressionnant. Avec sa Gong de 12 pieds, il nous ridiculise tous. Ok, il n'a que deux tours à faire mais il termine premier de sa catégorie et se permet au passage de doubler bon nombre de coureurs aguerris équipés de planche de race pures, dont JP, moi même et bien d'autres. Pour une entrée en matière, c'est réussi! Beaucoup de monde remarque l'exploit et certains voient en lui un sérieux concurrent lorsqu'il sera équipé de planche de race digne de ce nom.
Concernant cette catégorie dite "stock", si certains y voient une "sous catégorie", ils se trompent lourdement. cette catégorie est l'essence même du SUP: une planche pour tout faire! c'est donc très bien d'intégrer cela dans les compétitions de race, c'est une catégorie qui  toute sa place en compétition. Bon choix de Greg!
la course touche à sa fin, Eric Terrien domine outrageusement la course avec une belle avance sur le second. il me met un tour. J'ai honte mais ça me fait un nouvel objectif pour l'an prochain: qu'il me mette moins d'un tour.

On remballe tout et retour à Penfoul, tous bien fatigués. Petit repas sur le l'herbe du parking, face à la mer, entre personnes partageant la même passion, avec un superbe coucher de soleil dans le fond. What else? comme dirait Georges.

Le lendemain matin, la houle est un peu plus consistante et annoncée en hausse toute la journée. Briefing à 9h00 pétantes et premier tour des vagues 20 min plus tard. Je suis dans la première poule, il va falloir faire dare dare. La mer est basse et les vagues avoisinnent les 50 cm au peak. Pas très propre et ça ferme. Et les juges qui ne notent que la radicalité et l'engagement. Ben voyons. Evidemment, vu les conditions, ça risque d'être extrême. Quid du Style? Dommage de ne prendre en considération que l'aspect technique et pas l'aspect esthétique de la chose. Parce que c'est beau aussi le surf.
Je passe tout de même le premier tour et me retrouve en repechage pour le second. JP et Sam se font sortir dès le premier tour. Je reste donc seul en lice au sein de l'assoc. Pour une fois que je fais mieux que JP. Cependant, personne n'a été ridicule, loin de là et s'exprimer convenablement à coups de rollers, snap et autres fantaisies dans des vagues de 50 cm, il faut déja être très très fort. JP et moi même n'avons pas été récompensé pour les deux vagues que nous avons pris, les plus longues des séries puisque nous avons terminé dans la lagune après le rocher. Dommage.
Je me fais sortir des repêchages, sans grande surprise, n'ayant pas pu vraiment m'exprimer faute de pouvoir prendre une vitesse suffisante. Tant pis, le principal est de se faire plaisir et je compte bien me rattraper ce dimanche soir à Crozon.

La finale est déplacée sur un spot trois km plus au nord. Il s'agit d'un reef. La mise à l'eau se fait en bas de la falaise, dans les roches. Un gros deux mêtres vient taper une dalle rocheuse et envoyer de jolies sections. Nous sommes tous là en spectateur pour regarder le spectacle. Le niveau des finalistes est très élevé. C'est beau à voir. De belles manoeuvres, de belles courbes bien appuyées... là, il y a du spectacle. Remi Quique, qui vit au Brésil, est un cran au dessus des autres mais ça pousse dur derrière, entre Bruno André, Greg, Eric et consorts. Pas facile de se prononcer sur l'issue du match tant tous rivalisent de style, de manoeuvres et d'engagement. Joli spectacle qui nous met en appétit.

Allez, la finale est terminée, le temps de dire au revoir à tout le monde et direction Crozon pour prolonger le plaisir pendant encore quelques jours.


Résultats des membres de l'assoc: 65 inscrits
Combiné race/ vagues: JP Letourneur = 12ème
                                   Seb Billois = 14ème
Race stock: Samuel Urvoy = 1er
                   Cédric Lesueur = 6ème
Race filles: Anne Crozet= 6ème








Quelques vidéos de l'événement:


et la suite des photos:
http://picasaweb.google.com/emeraudestandup

dimanche 27 juin 2010

photos dispos

Pour tous ceux qui veulent voir les photos prises par des membres de l'association ou autres, ayant trait à nos diverses activités de SUP (trips, sessions, matos, compètes...), voici le lien où vous pourrez désormais les regarder à l'envie.

http://picasaweb.google.com/emeraudestandup

D'autres photos vont bientôt venir s'y ajouter.

vendredi 25 juin 2010

Réglementation SUP (rappel)

Suite à l'incident survenu à deux Supeurs malouins en partance pour Cézembre, arrêtés et verbalisés par les affaires maritimes de Saint Malo pour s'être éloignés de la bande des 300 mètres, une petite piqure de rappel ne nous fera pas de mal:
Le SUP est un engin de plage, non immatriculé donc sa pratique doit impérativement s'effectuer dans la zone des 300 mètres. 300 mètres de la côté et non d'un abri! Seuls les planches à voile et kitesurf sont autorisés à évoluer jusqu'à deux milles des côtes, c'est la seule dérogation pour des engins de plage (infos prises directement aux affaires maritimes de Saint Malo). Donc les raids sur Cézembre ne sont pas permis...

Ceci étant, il appartient à chacun de prendre le risque de se faire verbaliser ou pas.

On peut néanmoins constater que le SUP est victime d'une méconnaissance de la part des autorités, au moins pour les SUPs de race. Un SUP ne prend pas l'eau, ne coule pas et il est toujours possible de s'allonger pour revenir au bord. De plus, la rame offre un moyen de propulsion efficace. Il est donc plus simple de se sortir d'un mauvais pas en SUP qu'en planche ou en kite (chute du vent...).

En espérant que la législation évoluera, établissez vos itinéraires en connaissance de la législation, cela vous évitera de voir votre planche confisquée...

jeudi 10 juin 2010

Naish SUP Tour 2010, étape de Brest

L'anticyclone persistant aura au moins eu une vertue; nous montrer la ville de Brest sous le soleil durant tout le week end du Naish Sup Tour 2010. Après Gruissan et Annecy, le Tour faisait une étape à Brest. JP, son fils Martin (13 ans) et moi sommes allés représenter Emeraude Stand Up sur cette compétition de longue distance, à la plage du Moulin Blanc.

Le niveau était très élevé, l'oganisation était excellente avec des gens très sympas, une bonne gestion des courses, des temps de repos entre les épreuves, des parcours appropriés et pleins d'à côté qui font le charme d'une épreuve (tentes avec fauteuils, coussins, boissons, essais et tests de SUP...).

Que du bonheur sauf pour nos pauvres organismes que nous avons mis à contribution maximale. La première manche fut un parcours nous faisant partir du port, départ sur l'eau, pour aller chercher une balise dans la rivière de l'Elorn. Dès le départ, les meilleurs donnent la cadence avec une vitesse et une fréquence de rame affolante (65 coups de rame/min pour les meilleurs). On n'en est pas encore là, nous. Le parcours longe la côte et très vite les premiers nous distancent. JP est devant moi, je le vois comme une cible. Je me fiche pas mal de gagner, ce que je vise, c'est de battre JP, c'est lui mon trophée! La mer descend et il faut ruser avec les courants pour remonter les concurrents. Cela paie un peu mais je constate qu'après le départ, les positions ne bougent que très peu et qu'il est vraiment difficile de remonter les autres lorsqu'il y a un niveau comme celui là. Finalement, je termine cette manche 14ème. j'aurai pu mieux faire, d'autant que JP est bien devant, à quelques places près. Sur 41, ça passe encore.

Deuxième manche: On doit passer sous les piliers du pont de l'Elorn et descendre virer une bouée sur Plougastel Daoulas. Je prends un meilleur départ mais JP a fait mieux que moi encore. Il n'est pas très loin le bougre et je ne vais pas le lâcher comme ça. ça avance bien, le courant est contre nous mais le vent avec nous. On rame, on sue, on s'accroche. 150 mètres devant moi, je vois un concurrent qui tombe à l'eau au passage de la bouée. C'est JP! Je le plains et me dit que c'est l'occasion de lui passer devant. Finalement, il perd moins de temps que prévu et repart à l'assaut des ponts. nous sommes à mi parcours. La planche devant moi négocie mal son virage, je lui fais l'intérieur, une place de gagnée. plus que 2 personnes entre JP et moi. Je le vois qui se rapproche, je ne relache rien dans la cadence, je le veux! Au passage des piliers, une planche m'empêche de faire un virage court et JP file. Je le sentais faiblir, c'était le moment d'attaquer et de lui mettre un coup au moral! De rage, je redouble mes coups de pagaies et laisse mon concurrent direct sur place! Un de moins. Je coupe au plus près de la côte, si près que mon aileron pourtant pas bien grand vient taper sur une dalle rocheuse. Quel con! Pas le temps de s'attendrir sur l'état de l'appendice, on a de l'eau à pousser! L'écart entre JP et moi ne bouge plus, pourtant je donne. Lui aussi apparemment. Il double un concurrent connu sous le nom de Plappo sur les forums de SUP. Ce dernier semble à bout de forces. Je le remonte à mon tour et le passe au prix d'un bel effort. ça fait plaisir car celui ci est un sacré client! Un bon comme on dit! JP me bat encore, il termine juste devant. C'est déja mieux.
Direction Locamaria Plouzane pour un couscous de la mer et dégustation d'algues (un vrai délice), chez la soeur de JP. Excellente soirée, très bonne ambiance et sommeil de plomb.

Nous revoilà d'attaque pour les deux dernières manches.
Manche N°3: Départ de plage direction le bout du port en longeant les digues. Parcours d'environ 4 km donc court mais forcément très intense car il s'agit ici de sprint! Le vent n'arrête pas de tourner, on l'a de face, dans le dos, de côté, tout ça sur le même bord. On se tient tous ou presque, JP est encore devant. Lui qui se dit vieux, il a la forme! Impossible de le rattraper. J'essaie de lui coller aux basques mais non, peine perdue, il termine juste devant moi, à 50 mètres.

La quatrième manche sera courte mais technique. Un slalom entre des bouées, deux tours, environ 2 km de long. Il va falloir tout donner. Le problème, c'est qu'on n'a plus grand chose à donner. Départ de plage. Cette fois, je me place à l'extrémité de la ligne de départ, histoire de ne pas avoir de gênes des autres concurrents. La distance est plus longue mais la glisse et le temps perdu moindres. Et ça paye! Je passe la première bouée devant JP! Enfin je la tiens cette victoire! Sauf qu'un autre coureur qui est à l'intérieur de mon virage fait un tout droit et m'emmène avec lui hors du parcours. il n'arrive pas à tourner. Je dois ramer en arrière pour me dégager et repartir. Et qui en profite? Mon JP qui me repasse. C'est vraiment trop con! Je vois rouge! ça ne va pas se passer comme ça, il n'est tout simplement pas envisageable qu'il gagne cette manche! Je donne tout ce que je peux, vraiment tout et petit à petit me voilà à sa hauteur. Je rame de plus belle car je m'attends à une riposte de sa part mais non, rien. Je passe. Un peu déçu de le doubler aussi rapidement et facilement, je m'aperçois que je le distance vraiment. Il est à bout, il est au bout, il y est allé. Il n'a plus de jus. Il maintient sa position, il ne cherche pas à gagner des places. Au moins, sur cette manche, je l'aurai eu. Comme quoi, à l'usure, on finit toujours par avoir gain de cause.

On se retrouve sur la plage pour encourager Martin, le plus jeune de l'épreuve qui a fait et terminé les quatres manches du week end, soit un total de 20 km, contre le vent, le courant, sous le soleil. Performance remarquée qui lui vaudra un prix et les félicitations de Samantha Davies (première féminine et troisème du dernier Vendée Globe Challenge). Prix qui vient s'ajouter à celui de la "première famille" puisque Martin et JP Letourneur couraient aussi en famille. De jolis lots leurs sont attribués par la marque de vêtements Hoalen, partenaire du Naish Sup Tour. je penserai à faire des enfants moi aussi pour la prochaine compétition bien que ça risque d'être un peu court au niveau du timing.

Au final, JP termine 9ème sur 41 toutes catégories et 4ème sur 30 dans la classe 12'6. Martin termine 20ème au général, et moi, 10ème toutes catégories et 5ème en classe 12'6.

Plus d'infos sur http://www.naishsuptour.com/
Les photos sont de Jean Souville/Naishsuptour.





  


Sam Davis en SUPeuse

Plappo avec son proto étonnant et efficace!

mardi 1 juin 2010

Choisir sa pagaie (fibre de verre ou carbone)

Juste un petit mot pour vous faire part d'une expérience qui peut en intéresser certains: Suite à la casse (pas vraiment cassée mais le collage maison de ma pelle n'a pas bien fonctionné) de ma pagaie lors de la Pink Granit, j'ai dû utiliser ma pagaie carbone en remplacement de ma pagaie de race qui est en fibre de verre.
Il en ressort des douleurs légères dans les épaules et une fatigue des bras beaucoup plus importante que lorsque j'utilise ma pagaie en fibre de verre. Si l'avantage du carbone est incontestable dans les vagues (plus de répondant au niveau de la rigidité donc plus d'accroche lors des manoeuvres), il l'est beaucoup moins sur de la distance, où endurance et fatigue sont des facteurs primordiaux. Plus vous ramerez en souplesse et en confort, plus vous ramerez longtemps et efficacement!
Aussi, avant de vous lancer dans l'achat de la pagaie carbone de vos rêves, définissez bien votre programme et vos besoins, si possible testez diverses pagaies et vous ne devriez pas regretter votre choix.